Expériences "collatérales"
Les témoignages d'EMI, d'EHC ou d'ECM ont en général
un point commun : ils sont à la première personne.
Les
"expériences collatérales" que vous allez pouvoir lire
maintenant dérogent à cette règle, puisqu'elles
ont la particularité d'avoir été vécues
ou d'être rapportées par un tiers.
La caractéristique essentielle des deux premières est
d'être survenues au moment supposé de la mort d'un proche,
alors que cette dernière n'était pas connue.
La
troisième nous a été transmise par un infirmière
puéricultrice travaillant dans un service de neurochirurgie pédiatrique.
Elle se rapproche de ce qu'on appelle les visions au lit de mort (Deathbed
Visions) dans lesquelles une personne sur le point de mourir retrouve
sa lucidité et est capable de décrire à son entourage
des visions de lumière, de proches décédés,
etc, avec souvent des commentaires dans le genre: "que c'est beau" ou
"je vais dans la lumière, ne vous en faites pas pour moi..."
etc.
Derrière
la vitre
Il y a 15 ans, j'avais 16 ans, mon père est décédé,
nous étions fâchés. Deux semaines avant sa mort
nous nous étions disputés et je ne lui adressais plus
la parole. Mon père était alcoolique et ses réactions
étaient parfois démesurées et violentes. Quant
à moi, en pleine crise d'adolescence je ne le supportais pas.
Un
jour la crise entre nous a été très loin. Je me
suis suspendue dans le vide, au balcon de l'appartement et lui riait...
Les pompiers sont venus me chercher et m'ont conduite à l'hôpital
où je suis restée une semaine. Il a voulu me demander
pardon alors que j'étais là-bas (c'est la première
fois qu'il s'excusait) mais j'ai refusé. Je voulais lui faire
payer son attitude en l'ignorant totalement !
C'est
ce que j'ai fait à mon retour et cela jusqu'à ce fameux
soir : le 22 juin 1990 où, complètement ivre, mon père
prit sa voiture. Ma mère essaya de l'en empêcher mais en
vain. Elle téléphona à la gendarmerie, puis nous
avons passé la soirée (ma mère ma petite sœur
et mon petit frère) a essayer de dédramatiser sa sortie
théâtrale, cela, en riant de la manière dont il
s'était habillé : la cravate de travers, une chaussette
au-dessus de son pantalon, nous ne pouvions pas pleurer! Nous nous protégions
par les rires.
Plus
tard je suis allée me coucher, triste, j'ai fermé les
yeux. J'ai du dormir puis, soudain, j'ai vu une vitre, une tête
était collée dessus, le visage était bleu avec
un aspect de souffrance et un drôle de rictus. Je n'avais pas
peur, je me demandais plutôt ce que je faisais là et je
n'ai pas reconnu mon père tout de suite. Lorsque j'ai réalisé
que c'était lui, je me suis rendu compte qu'il ne savait plus
respirer, il fallait que j'ouvre la vitre pour lui donner de l'air et
là, le noir complet !
Ce n'était pas un rêve, c'était réel ! J'étais
tout à fait éveillée et là j'avais peur.
Je n'entendais rien, je ne voyais rien que du noir il n'y avait ni espace,
ni passé, ni futur, rien. J'ai senti que mon père était
à côté de moi (à ma droite) mais je ne le
voyais pas, c'était comme mon père en énergie jaune
brillante (s'il vous est possible d'imaginer) mais sans corps bien qu'en
même temps je sente son corps dans sa totalité, c'est très
difficile d'exprimer ça avec des mots. Moi non plus je ne voyais
pas mon corps mais pourtant j'étais là, entière.
Je
lui ai dit (enfin je n'ai pas parlé, c'était comme une
pensée, les réponses aussi à l'intérieur
de moi, mais c'était sa voix) "papa j'ai peur ! raccompagne moi
jusqu'à la limite " il m'a dit "je n'ai pas le droit" j'ai insisté
"s'il te plait", je sentais qu'il le faisait pour me faire plaisir mais
qu'il transgressait une règle interdite. Nous nous sommes dirigées
vers la limite (je ne sais pas comment mais très rapidement),
une sorte de barrière d'énergie très puissante,
une fine ligne horizontale dans le noir : elle était jaune-dorée,
lumineuse. Mon père se sentait mal, encore une fois je ne le
voyais pas, j'ai vu juste à ce moment là de la lumière
blanche sur mon père et une souffrance de mon père ressentie
nettement chez moi, comme si il se désintégrait. Puis
ce fut de nouveau tout noir nous ne pouvions pas aller plus loin, je
le savais.
Je
lui ai dit "on ne se verra plus" il m'a répondu "si, mais pas
maintenant". Puis je me suis sentie propulsée en arrière,
je tombais en arrière à une vitesse vertigineuse, je lui
ai crié "je t'aime", il m'a répondu "moi aussi je t'aime"
au loin. Dans ma chute, j'ai vu défiler des lieux que je ne connaissais
pas, une boulangerie, mes amis de l'époque puis, j'ai achevé
ma chute avec violence, j'ai claqué ma tête en arrière
3 fois sur l'oreiller mais sans le vouloir, comme si je rentrais dans
mon corps violemment. J'étais en larmes et les yeux ouverts,
pour moi ce n'était pas un rêve, je revenais de là
bas, mon père était mort.
En
m'entendant pleurer si fort (ma mère me confirme aujourd'hui
que j'ai hurlé plusieurs fois "maman viens vite, papa est mort
! "), ma mère est arrivée dans ma chambre, il était
environ 9h du matin. Je commençais à raconter.
A peine avais-je commencé, le téléphone sonna,
c'était les gendarmes : mon père était mort quelques
minutes plus tôt dans un accident de voiture. J'ai cru à
ce moment là être en train de rêver j'ai claqué
ma tête sur la porte de ma chambre en hurlant pour me réveiller,
non tout cela était bien réel. Un cauchemar complètement
réel !
Le
temps a passé, j'ai essayé de vivre avec cela, le souvenir
de ce moment avec mon père me bouleverse encore aujourd'hui.
Le côté positif est que j'ai pu pardonner à mon
père grâce à cette fameuse nuit. C'est la première
fois que j'ai découvert un père aimant. Je me suis longtemps
accrochée à cette phrase d'amour qu'a eu mon père
pour moi cette nuit là, c'était la première fois
qu'il me disait "je t'aime" Ces mots m'ont permis de me construire en
tant que femme. Au delà de sa violence, j'ai compris que j'avais
eu un vrai papa qui m'aimait, un papa qui souffrait de ses émotions
à cause de cette terrible maladie qu'est l'alcoolisme. J'ai découvert
et aimé ce père à partir du jour ou il est mort.
15
ans plus tard, cette expérience est encore très claire
dans ma tête, j'étais avec mon père lorsqu'il est
mort, mais je n'en parle pas de peur de passer pour une illuminée
ou une menteuse ou de peur que l'on trouve une raison rationnelle. Pourtant
je sais qu'il existe un autre monde où un jour je retrouverai
mon père comme il me l'a dit.
J'ai
changé suite à cette expérience : j'essaie d'apprendre
l'humilité, d'aimer au maximum les gens de leur vivant, de le
leur dire, de faire le bien en donnant de l'amour autour de moi et en
discutant beaucoup lorsque des conflits surgissent. Je suis sensible
à la souffrance humaine et je pense que nous avons tous un rôle
à jouer dans ce monde pour contribuer à le rendre meilleur.
Si je vous livre cette expérience, c'est pour enfin pouvoir la
raconter sans honte à une personne qui pourra, je pense, me croire
et aussi pour savoir si vous connaissez d'autres personnes qui, comme
moi ont accompagné un proche dans leur mort et de savoir de quelles
manière ils l'ont vécu.
Visages
Le 11 avril 199. ( ou le 14 je ne sais plus exactement ), alors qu'il
allait sur ses 22 ans, mon cousin s'est tué d'une chute vertigineuse
en pratiquant sa passion, l'alpinisme. Il était allé dans
les Alpes, hébergé par un ami de notre grand-père.
Tout allait bien, les conditions d'enneigement étaient exceptionnelles,
peut-être trop.
Car à la faveur d'un radoucissement, alors qu'il s'était
arrêté au bord d'une corniche pour sûrement admirer
le paysage, une plaque de neige fragilisée par le redoux l'a
emporté dans sa chute (c'est comme cela que l'on a interprété
sa mort ). A-t-il commis une imprudence malgré ses compétences
d'alpiniste chevronné ( il avait été reçu
à la section excellence du C.A.F. - club alpin français
) ou bien seul l'événement naturel suspecté de
l'avoir projeté dans le vide est-il la cause de son décès
? Nous ne le saurons jamais ici-bas, mais il est mort seul, face à
la montagne qu'il aimait tant. Il a fait une chute de plus de cent mètres
pour aller s'écraser dans la neige, après avoir peut-être
rebondi sur des ressauts.
Le matin suivant sa chute il a été retrouvé mort
et gelé dans la neige, avec juste un filet de sang perlant de
ses lèvres, seul témoin des dommages corporels qui ont
causé sa mort, c'est du moins ce que nous a raconté son
père, qui était avec les secours dans l'hélicoptère
d'où on a aperçu son corps. Monsieur B., l'ami de mon
grand-père qui logeait mon cousin, s'inquiétant de ne
pas le voir rentrer avait prévenu sa famille, et J., son père
donc, était parti le soir même pour participer aux recherches.
De
mon côté, je travaillais à l'époque à
4h du matin dans une usine, et cette nuit là, avant de me lever,
j'ai fait un rêve très étrange, un rêve que
je qualifierais d'au-delà du rêve au sens physiologique.
Je rêvais d'abord normalement, une histoire banale, comme l'on
en rêve tous, avec ses incohérences sur le plan rationnel,
et son cortège d'images plus ou moins nettes.
Subitement
ce rêve s'est interrompu et sans transition je me suis retrouvé
seul, je ne souviens pas qu'il y ait eu de décor, mais si décor
il y avait il aurait ressemblé à cela dans le ressenti
que j'ai éprouvé : être chez moi au bord d'un piscine,
tranquillement assis à me reposer sous un parasol, allongé
sur un transat et tout à fait satisfait de ma quiétude.
Et
puis soudain ce fut comme si l'on avait sonné à ma porte
sans que je l'entende, et que l'on se soit introduit chez moi par surprise,
et puis approché par derrière pour que finalement je ne
découvre la personne qu'au dernier moment. Mais cependant j'ai
senti dès le début, pour ainsi dire au moment imaginaire
où l'on aurait sonné, une présence très
forte qui subitement violait mon intimité et ma solitude, ce
qui me fit d'abord ressentir un sentiment profond de colère pour
être ainsi dérangé, ayant le désir de rejeter
cette intrusion indésirable. S'il y avait eu avant cela un quelconque
décor à ce rêve, à ce moment précis
avec la venue de cette présence, je me retrouvais dans un espace
de ténèbres lumineuses, vraiment indescriptibles, une
obscurité d'où émanerait une lumière diffuse
et faible venant de toutes parts, ce serait comme être dans le
noir et avoir l'impression de voir encore. Et puis inéluctablement
la présence s'est rapprochée jusqu'à entrer dans
mon champ de vision.
Et là, sans un mot, instantanément, j'ai ressenti l'identité
de cette présence dans tout mon être : Cédric, mon
cousin ! Identification accompagnée d'une détente immédiate
de la colère précédemment citée. D'un coup
je fus envahit d'une certaine joie, le bonheur de retrouver un être
aimé, dans un dépouillement total, imprégné
seulement de sa présence, de son nom, perdu sans l'être
au milieu de l'espace de ténèbres-lumière qui nous
environnait. Vivant ce contact comme une liaison directe de nos consciences,
nous restâmes un instant dans cette état de pure présence
réciproque.
Et le temps s'évanouit. Il est là, je ressens entièrement
la totalité de son être autant que lui, j'imagine, ressent
la mienne ( mais je n'en suis pas sûr ). Mais ce qui me marqua
le plus et ce compte tenu de ma croyance en la réincarnation
selon la perspective du bouddhisme mahayana, c'est la manifestation
visuelle de sa présence.
Simultanément
avec la réception de son identité, il m'apparut sous une
forme ovoïde, de couleur dorée et miroitante, ayant un peu
le même comportement physique qu'une bulle d'eau en apesanteur.
Surgissant à la surface de cet œuf pour aussitôt y
replonger à la manière de vagues s'absorbant dans la mer,
une multitude de visages tous différents se succédaient
sans interruption. Et paradoxalement, je ne fus jamais surpris ou gêné
de le voir comme cela, le fait qu'il ne me donne pas à voir l'image
de son corps de chair ne me posa aucun problème quand à
la certitude qu'il s'agissait de mon cousin Cédric. Car l'intensité
de sa présence aurait pu se passer de toute manifestation visuelle,
c'était lui cette nuit-là dont je reçus la visite.
Et
c'est donc ici que je fais le rapprochement avec une N.D.E. et même
au-delà, car à l'heure de notre rencontre, dans le temps
conventionnel, c'est-à-dire entre 22h et 3h30, il était
très probablement mort et sans retour possible depuis plusieurs
heures.
Comme conclusion partielle de l'expérience que j'ai vécue
cette nuit là et sachant qu'il était extrêmement
rare que je rêve de Cédric, suite aussi à l'unicité
durant mon existence d'une telle expérience onirique et même
méta onirique, ai-je le besoin de préciser, je n'ai aujourd'hui
guère plus le doute qu'une communication soit possible avec la
partie de l'être qui quitte le corps charnel suite au décès
et ce grâce à des conditions de conscience particulières
pour le récepteur de cette communication, dans mon cas, l'état
du sommeil propre au rêve, vraisemblablement le sommeil paradoxal.
D'autre
part, n'ayant appris sa mort que le lendemain en rentrant du travail
je n'ai pu être conditionné par cette nouvelle pour faire
ensuite ce rêve étrange.
COLL
Monter
avec la dame
C'est l'histoire d'un petit garçon de 6 ans que nous connaissons
depuis moins d'un an. On lui a diagnostiqué une tumeur cérébrale.
L'anapath n'en est pas connue.
En
effet, la tumeur ne peut pas être biopsiée car elle saigne
beaucoup et son accès en est délicat. Elle se situe dans
la région pinéale du cerveau. Après le diagnostic
et une pose d'une DVP* pour pallier à l'hydrocéphalie
engendrée par la tumeur, il est retourné à son
domicile. Il revient le 14 décembre 2006 aux urgences pour une
hydrocéphalie majeure. Il arrive avec un Glasgow à 8.
Il est semi comateux. Il est intubé. A l'IRM, on voit une tumeur
qui a grossi, qui saigne et qui "écrase" la DVP. Le chirurgien
refuse d'opérer et il est muté en réa pédiatrique
pour soins palliatifs. Le 15 décembre 2006, les médecins
de réanimation essayent d'enlever la sédation pour voir
l'état neurologique du garçon. Il a un Glasgow à
3. Les chirurgiens décident de mettre en place une DVE.
Le 19 décembre 2006, le garçon est extubé et muté
dans mon service. Son papa reste auprès de lui, même la
nuit. A ma prise de service (travail de nuit), le garçon est
facilement éveillable, il est désorienté dans le
temps et l'espace, il répond aux ordres simples, il a les pupilles
égales et réactives et présente une cécité
quasi complète (il ne voit que la lumière de ma lampe
pointée sur ces yeux, mais n'est pas gêné par les
diodes). Le début de la nuit se passe sans problème. Il
dort, se réveille lors de nos soins et ses réponses sont
adaptées. Mais, à partir de 4h30, il s'agite, essaye d'enlever
sa DVE, dit en avoir marre et vouloir tout enlever et rentrer à
la maison avec son papa (il en a la garde). Il réclame son papa,
veut qu'il lui tienne la main. Il se calme un peu dès que son
papa lui tient la main, mais il s'agite et bouge beaucoup aussitôt.
Il
ne sent plus son corps, dit être dans le vide, cela l'inquiète
beaucoup puis dit qu'il faut monter. C'est une idée qui l'obsède
et bien que nous lui redressions le dossier de son lit, il n'est pas
content et veut monter encore plus haut. Il essaye régulièrement
de s'enlever la DVE mais pas sa voie centrale. Son père est auprès
de lui, lui parle, ne le contredit pas et lui dit qu'il va monter avec
lui, lui tient la main. Le petit garçon lui demande sans cesse
de monter avec lui, de ne jamais lâcher sa main. Il dit sans arrêt
à son père : "il faut monter, allez, on monte ".
Puis
il parle d'une dame qui monte avec eux. A un moment, il dit à
son papa : " toi, tu restes là, moi, je monte avec la dame. "
Il semble assez calme et présente une bradycardie aux alentours
de 50, au moment de cet épisode. Il s'angoisse à nouveau,
a peur, ne veut pas quitter son père. Son père lui répond
qu'il ne le quittera jamais, mais le petit garçon lui demande
pourquoi il lui ment. Son papa ne cesse de lui parler, lui tient la
main. En même temps, le petit garçon dit qu'il monte avec
la dame. Je lui demande si je suis cette dame, il me répond que
non. Il se calme à nouveau grâce au contact physique et
verbal avec son père. Il parle beaucoup de cette dame et du fait
qu'il monte avec elle. (Pour nous, c'est plus ou moins cohérent).
Puis il dit : " ah tiens, on redescend ". Il gémit, se plaint
de céphalées. On lui met de la glace sur la tête
(il avait déjà eu du Perfalgan) puis du Nubain lui est
administré. Il continue à parler de la dame et du fait
de vouloir monter, entre autres. Je ne me souviens plus de tous les
sujets abordés. A un moment, je lui parle et il me dit : " mais
tu racontes n'importe quoi !!! " Il s'endort peu à peu avec le
Nubain.
Cet événement a bien duré plus d'une demi-heure.
Pendant tout ce temps, il n'a jamais perdu le contact avec nous et a
répondu à nos questions, même si cela n'avait pas
forcément de sens pour nous.
Le
lendemain, le garçon a posé beaucoup de question sur la
mort, la naissance et la filiation. Il a aussi beaucoup parlé
de ses angoisses, de ses tristesses (en particulier du divorce de ses
parents) et de son grand désir que ses parents fassent un autre
enfant ensemble. (Il a un demi-frère qu'il n'aime pas du tout).
Depuis cet épisode, il se renferme sur lui-même, refuse
tout activité d'emblée (mais lorsque nous lui imposons,
dit qu'il est content de l'avoir fait). Petit à petit, il rompt
le contact avec son frère, son père et sa famille. Du
point de vue neurologique la tumeur appuie sur le bulbe ce qui entraîne
des vomissements importants avec beaucoup de traces de sang digéré.
Il a recouvré la vue, même si elle est loin d'être
parfaite (revoit les couleurs et les formes) mais les pupilles sont
égales et aréactives. Le reste de l'examen neurologique
est inchangé. En ce qui concerne son devenir. Le chef de clinique
pense que la biopsie est peut-être possible maintenant, car la
tumeur a énormément grossi, l'accès en est plus
facile et il y a moins de risques pour l'enfant. Nous sommes en attente
d'une IRM. Si la biopsie est possible, cela va permettre de connaître
le type de tumeur et ainsi de mettre en place un traitement curatif.
Note
: Moins de un mois après cet épisode et sa transcription,
cet enfant est décédé assez soudainement le dimanche
14 janvier 2007 des suites d'une insuffisance rénale aiguë
spontanée. Le vendredi, il avait pourtant présenté
une nette amélioration et son idée était de dessiner
un avion pour rejoindre, via Paris, le pays dont il est originaire.
*
Quand une tumeur ou une anomalie empêche le drainage du liquide
céphalorachidien (LCR) des ventricules cérébraux,
cela entraîne une hydrocéphalie par dilatation de ces ventricules.
Le premier traitement neurochirurgical consiste en la mise en place
d'une dérivation ventriculo-péritonéale (DVP) qui
consiste à poser un drain permettant l'écoulement du LCR
dans le péritoine où il pourra être résorbé.
Il est parfois nécessaire de mettre en place une dérivation
externe (DVE).
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